La scourtinerie, quand la fibre de coco tisse les liens familiaux
Fondée en 1852 par Ferdinand Fert, la Scourtinerie de Nyons tisse, depuis 5 générations, au bord de l’Eygues, des scourtins à poche servant traditionnellement à l’extraction à froid de l’huile d’olive. Elle est aujourd’hui dirigée par Frédérique et Arnaud Fert, les petits-enfants des créateurs rejoints il y a 5 ans par Sophie, la fille de Frédérique, qui a pris, elle aussi, le virus familial du voyage.
C’est Ferdinand qui a inventé la première machine à tisser les scourtins il y a plus de 140 ans. Il est aussi allé chercher une matière plus solide que le traditionnel alfa utilisé en vannerie pour la fabrication des scourtins. C’est la rencontre, sur les quais du port de Marseille, entre l’arrière-grand-père et la fibre de coco, imputrescible et résistante à l’eau, qui tissera une belle histoire entre le Kerala, au sud de l’Inde et la famille Fert jusqu’à nos jours.
Faisant fi du grand gel de 1956 qui décima tous les oliviers et évitant ainsi la faillite, le père d’Arnaud lance dans les années 60 une déclinaison du scourtin sous forme de paillasson rond et coloré. Une forme moderne qui séduira au-delà des frontières, grâce, notamment, au film “Mon oncle” de Jacques Tati.
Une histoire de famille au fil de l’eau, ouverte sur le monde, qui se déroule au rythme sonore des machines à tisser de l’ancien atelier, toujours en activité, de la vieille ville de Nyons.
Réalisation : Virginie Bouffart, Sylvie Desbat et Pauline Lemaire-Démaret
Musique : Hector Zazou & Swara- « Zanna » et « Attainable Border : South » / Chanson du film Mon Oncle de Jacques Tati ( par Lucienne Delyle 1959 )
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